Visas pour la création 2018 : les lauréats

Armand Biyag, afro-fusion (Cameroun)

Artiste polyvalent, doué d’une voix mélodieuse qu'il déploie avec aisance dans les graves comme dans les aigus, Armand est un musicien talentueux, qui fait aussi preuve d'une remarquable dextérité sur du piano, du balafon et des percussions.

Initié à la musique dans des chorales, Armand Biyag fait ses premières scènes dans des cabarets, avant de s’illustrer dans différents festivals, parmi lesquels Visa for Music (Maroc) et le MASA (Côte d’Ivoire).

Dans sa discographie, 3 albums : Mut Binam (2012), qui est un hommage à son illustre compatriote musicien Richard Bona, Bon Bem (2016) et Njan (2017).

Lauréat des Canal d’Or 2017 au cameroun, le projet Makouné-Jazz qu'il développera au cours de sa résidence, entend s'inspirer des sonorités de la forêt Bassa dont il est issu, afin de les sublimer en les croisant à d’autres styles musicaux comme le mandingo, le mbalakh mais aussi le rock et le jazz.

Adjo’A Sika, world Music (Togo)

Adjo’A Sika (Dziedzom Ayele Ajavon) est une chanteuse togolaise aux influences musicales multiples. Son engagement humanitaire lui vaut une certaine renommée dans son pays.

Avec sa voix suave, Adjo’A Sika est pleine d'énergie et de passion. Auteure, compositrice et interprète, elle allie le jazz, la world music et le gospel, aux sonorités d'Afrique. Son beau cocktail musical, elle l'a servi dans son premier album Akofa (2015) qui invite à la paix intérieure.

Adjo’A Sika est montée sur plusieurs scènes de jazz en Afrique, en Asie et en Europe. Forte de ces expériences musicales, elle travaille avec son partenaire Amen Viana sur le projet ElectricTogoLand, et elle est finaliste du concours Music Explorer de la chaîne France Ô.

Passionnée d'art en général, Adjo’A Sika se permet des fois des excursions dans les univers de la danse et de l'art plastique. Fondatrice du groupe Akofa Production, elle est engagée pour la promotion des arts togolais et à l’éducation artistique.

Sa résidence lui permettra de découvrir des horizons culturels nouveaux, afin de mieux nourrir son second album, qui valorisera dans un style actuel, les rythmes traditionnels Agbadja et Kpété du sud du Togo.

Microméga, slam (RDC)

L'éloquence est pour lui un mode de vie. Microméga (Jean-Benoît Bokoli Bandefu), surnommé « le verbivore », est un slameur qui se définit avant tout comme poète. Le fleuve Congo est la source de ses rêves et de ses mots.

C'est en 2010 qu'il débute sa carrière et dès 2013, il a l’occasion d’intervenir aux côtés de Grand Corps Malade, lors de son concert à Kinshasa.

Grande figure du mouvement slam à Kinshasa (RDC), il coordonne LipopoSlam, une structure qui œuvre à la promotion de cet art oratoire et anime des ateliers slam dans de nombreuses écoles ainsi qu’au lycée français de la ville.

Depuis un an, il propose l’actualité hebdomadaire de son pays par des chroniques slam à la radio Top Congo FM.

À son actif, deux recueils de slam Au clair de ma voix – poèmes à lire avec les oreilles (2015, Editions Weyrich) et Rimes nationales – Slam colligés (2017, Editions Mediaspaul).

Préoccupé par la nécessité d’une meilleure éducation écologique, Microméga entend vulgariser auprès de la jeunesse, les grands principes de la lutte contre le réchauffement climatique et la gestion anarchique de la terre. Avec son projet Echangeur : armes liquides, larmes solides il a pour objectif d’aboutir à un recueil de poèmes-slam et donner un spectacle musical sur le changement climatique.

Lady Apoc, afro-rock (Togo)

Lady Apoc (Poovi Alognon) est une artiste togolaise, auteure, compositrice et interprète, qui séduit par sa voix et ses techniques de chant. 

Sa passion pour la musique ne l'empêchera pas de poursuivre ses études de lettres et de sociologie, avant d'enregistrer en 2004, son tout premier disque Un dimanche, teinté des vibrations de R&B, qui lui permet alors de se faire découvrir du public togolais.

Sa passion s'enrichit au contact de Jimi Hope, musicien togolais de renom, qui l'initie au blues et assure la direction artistique de son second opus Sikibanga (2010), un panaché de blues et de polyphonies africaines.

Sur scène, Lady Apoc séduit et elle sait dompter son public. Avec son projet Lomila, la jeune artiste togolaise entend proposer du neuf, en explorant les liens entre la musique rock et la musique vaudou, pleine de références mythologiques.

Plusieurs autres artistes évoluant dans le vaste univers du spectacle (danse, théâtre ou encore arts visuels), ont également été retenus dans le cadre du programme Visas pour la création 2018, suivant la pertinence de leurs projets artistiques.