6 questions à Isacco - la perle rwandaise de l'afropop
Artiste musicien rwandais qui évolue sur la scène afropop française, Isacco a récemment reçu une distinction dans l'Hexagone, pour ses accomplissements artistiques qui font la fierté de la diaspora africaine. Sous les feux de l'actualité, la pépite rwandaise nous parle de son calendrier 2023 qui promet de belles choses. Entretien.
Bonjour Isacco, avant de commencer, je remarque que votre nom de scène a changé pourquoi ce changement ?
Bonjour, oui, il y a eu entre temps un petit changement dans mon nom. Avant je me faisais appeler MK Isacco.
Tous mes fans me connaissaient sous ce nom de scène. Mais pour des raisons personnelles et professionnelles j'ai décidé de modifier mon d'artiste en retenant simplement Isacco. J’ai utilisé l’autre partie du nom, « MK », pour baptiser mon propre label...
MK Productions est donc votre label ?
Oui, c'est bien mon label ! Je l'ai créé pour pouvoir m'aider à développer ma carrière musicale et aider d'autres artistes qui ont du talent mais qui n'ont pas des personnes qui les accompagnent à réaliser leurs projets et leurs rêves.
J’ai une équipe formidable qui s'occupe de la production. La toute première oeuvre réalisée par mon label a été mon titre « Zunguza », en collaboration avec l'artiste Lil Saako de la Guinée. Ce titre a fait le tour des chaines de télévision et radio, et il a été l'objet de plusieurs papiers de presse.
Actuellement, on travaille sur des projets d’autres artistes. C’est vraiment du lourd qui se prépare au sein du label.
Vous venez de remporter le prix du meilleur artiste de la diaspora en France, qu’est-ce ce prix représente pour vous ?
Effectivement, j’ai été désigné meilleur artiste de la diaspora 2022. C’est un prix qui représente beaucoup pour moi. Cela montre que les gens suivent ce que je fais de près. C’est une récompense pour les efforts fournis au cours de l’année 2022 qui n’a pas été simple à cause du Covid.
C’est pendant la période de la pandémie que j'ai réalisé deux clips et mon premier album On s'amuse. Ce fut vraiment compliqué car il n'y avait pas de moyens de promotion. On ne savait pas où faire des concerts parce que tout était fermé.
Avec les efforts financiers et physiques que j'ai déployés pour sortir tous ces projets dans ce contexte de pandémie, ce n’était pas simple. Il y a même eu un moment où j'étais vraiment découragé, j'avais envie de tout abandonner.
C’est donc avec plaisir que j’ai accueilli ce prix. Je me souviens, le jour où j'ai gagné mon premier trophée du meilleur artiste masculin de la diaspora avec mon premier titre « Nonaha ». Cela m'avait motivé à travailler encore plus.
Vous êtes basé à Paris depuis des années maintenant et on connaît votre histoire ; mais pouvez-vous revenir dessus pour ceux qui la découvrent ?
Isacco est un artiste-musicien rwandais. Mon but, dans ce secteur, est de mettre en valeur ou valoriser la musique africaine dans la diaspora. Alors je fais tous les styles de musique, je m’adapte facilement à un style en fonction du projet musical que j’engage. Mais je peux dire que je suis plus spécialisé dans l’afrobeats et l'afro-dancehall.
C’est en 2012 que j’ai commencé la musique au sein du groupe IC-KS. On a fait pas mal de projets musicaux ensemble. J’ai appris beaucoup de choses et j’ai aussi eu beaucoup d’expérience.
Je venais d’arriver en France, je ne savais pas comment fonctionnait vraiment le secteur musical. Mais au fil du temps, chaque membre du groupe a commencé à être très occupé.
À cette époque-là, je faisais encore mes études et mes collègues du groupe travaillaient déjà. Donc j’étais le seul qui avait un peu plus de temps à consacrer à la musique.
Un jour, les membres de mon groupe m’ont appelé pour me dire qu’ils aimeraient faire une réunion pour parler du future de la bande. Ils m’ont dit des choses que je n'oublierai jamais :
« Nous n’avons pas la même détermination que toi - tu sais ce que tu veux et tu mets toute ta force pour l’obtenir. Nous sommes des barrières pour toi, et avec nous tu ne t’envoleras pas comme il le faut pour décrocher ton étoile. Nous avons décidé que tu commences la musique en solo car ta réussite sera celle du groupe. Ça ne sert rien d’emprisonner un chasseur d'étoiles dans une cage, alors qu’il peut apporter la lumière à beaucoup de personnes. On te donne notre bénédiction, et nous serons là à chaque seconde quand tu auras besoin de nous. »
Voici comment j’ai commencé la musique en solo...
Vous êtes un des jeunes artistes les plus actifs de la diaspora - à quand une nouvelle production pour votre public ?
Je leur donne rendez-vous dans un proche avenir pour du neuf ! Il y a déjà des clips qui sont prêts à sortir.
Comme mon public me connait, je prends mon temps pour bien préparer la sortie de ces produits. Je suis également en train de travailler sur mon deuxième album.
Donc je peux dire qu'il y a beaucoup de surprises qui arrivent pour mes fans. Il y aura également des collaborations internationales.
Moi-même j’ai hâte de commencer à faire découvrir mes nouveaux projets à mes fans. Ce que je peux leur demander c'est de continuer à me soutenir et mes suivre sur mes réseaux sociaux Facebook : Isacco, Instagram : Isacco, Twitter : Isacco et sur YouTube : MK Production qui est la chaîne de mon label.
Pour finir Isacco, quels sont vos projets cette année ? À quoi doit-on s’attendre ?
Cette année, mon objectif est de travailler très dur à la sortie de projets de haut niveau et d'excellente qualité - faire beaucoup de concerts un peu partout. J'ai envie de faire grandir ma notoriété.
L’objectif que je me suis fixé, c'est de finir mon deuxième album d’ici la fin de l'année. Il faut que ceux qui m'ont désigné Meilleur artiste de la diaspora 2022 soient fiers de leur représentant pour les cultures africaines en diaspora.
Des informations sur mes projets seront mises à la disposition des fans au fur et à mesure. Donc je les conseille une fois de plus à s’abonner à mes réseaux sociaux pour ne rien rater.
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