« Allô Fokou » : Richard Bona s’en prend à nouveau aux autorités camerounaises
Dans « Allô Fokou », le bassiste et compositeur Richard Bona cible directement le président camerounais à la tête du pays depuis 38 ans.
« La vraie pandémie, c’est Pol Pillard. 38 ans de dictature. On ne peut plus parler, on ne peut plus crier ». Il ne reste qu’une chose à faire « d’aller chez Fokou », du nom d’une célèbre chaîne de magasins, « te trouver une corde pour te faire pendre ». Une allusion à peine voilée au chef de l’État camerounais au pouvoir depuis 1982.
C’est lors d’un live Facebook, que le chanteur a présenté son nouveau single avant de le rendre disponible sur les plateformes d’écoute musicale. La chanson a été suivie plus 170.000 fois sur YouTube, depuis sa diffusion il y a quelques jours.
Fort de son succès, un challenge « Allô Fokou » a même été organisé. Le principe ? Chaque fan doit interpréter le morceau à sa guise, les meilleures vidéos seront ensuite partagées sur les réseaux sociaux.
Ce n’est pas la première fois que Richard Bona s’attaque aux autorités camerounaises. Le compositeur de jazz a décrié à plusieurs reprises, la mal gouvernance, la corruption et la dictature de son pays d'origine . Il s’était également prononcé sur la crise dans les régions anglophones, qui selon lui « est en train de se transformer en haine tribale ».
Artiste engagé, sa voix est entendue au-delà des frontières camerounaises. En 2019, il avait protesté contre le franc CFA, allant jusqu’à suspendre sa tournée dans les états où cette monnaie est utilisée.
Virtuose de la guitare basse, Richard Bona s’est installé aux Etats-Unis où il poursuit sa carrière depuis 25 ans. Parmi ses œuvres, on pourrait citer Scenes from life, Munia : The Tale et Tiki, nominée aux Grammy Awards en 2005.
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