Richard Bona proteste contre le franc CFA
Le bassiste camerounais Richard Bona a décidé de ne plus se produire dans les 15 états ou le Franc CFA est utilisé. Il vient d’annuler un concert à Abidjan (Côte d’Ivoire).
« Que ce soit clair, j’ai annulé (le spectacle). Pour moi pas de concert au CFA land. Alors n’essayez pas de me rebooker dans l’une de ces colonies (15 pays africains de la zone franc) parce que je ne viendrai pas. Un jour, il faut dire ça suffit », a fait savoir le musicien camerounais, à propos du boycott d’un concert à Abidjan.
En effet, 15 pays africains utilisent le Franc CFA (communauté financière africaine) créé en 1945. Les détracteurs de cette monnaie dénoncent cependant une « entrave à la souveraineté monétaire des états africains prise en otage par la France ». Les pays de la zone franc ont l’obligation de déposer 50 % de leurs réserves de change au Trésor français.
« C’est un outil de servitude volontaire », affirme Kako Nubukpo, économiste et ancien ministre togolais, qui prône la sortie des pays africains de « cette monnaie coloniale ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara est revenu récemment sur cette question. Pour lui, le franc CFA est une « monnaie stabilisante ». « Elle est solide, elle est appréciée, elle est bien gérée », défend-t-il. « Je crois qu'il faut que ce débat cesse, les gens en parlent sans savoir de quoi il s’agit.» , explique le chef d’état ivoirien.
Par ailleurs, Richard Bona est la tête d’affiche au Stanbic Jazz Festival à Accra, au Ghana, du 28 février au 2 mars. Le chanteur malien Salif Keïta est également attendu à cet événement.
Il faut noter que Richard Bona est revenu sur la scène avec l’album Bondeko du trio Toto Bona Lokua dont il fait partie avec les artistes Gérard Toto (Martinique) et Lokua Kanza (RDC). Un an plus tôt, il avait sorti l’album Héritage, le 7e de sa carrière.
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