« Bedjène » : MamJ Ras Soul et Akhlou Brick dénoncent la trahison et la désacralisation dans la société sénégalaise
Avec le titre « Bedjène », extrait de son album Mensonge, MamJ Ras Soul signe un morceau engagé en featuring avec le duo Akhlou Brick Paradise.
- Mam J Ras Soul
Sur une fusion audacieuse de reggae, de hip-hop, de rap et d’une touche de dubstep, les artistes unissent leurs voix pour dénoncer un mal profond : la trahison, ce phénomène insidieux qui mine les relations humaines, qu’elles soient amicales, amoureuses ou sociales.
« Aujourd’hui, nous constatons au Sénégal que la trahison est devenue presque banale. Nous sensibilisons en chantant », explique MamJ Ras Soul.
À travers des images fortes, les artistes appellent à la vigilance : « Méfiez-vous des cornes des gazelles Oryx du pays. Elles sont trop dangereuses, dures et pointues. »
Une métaphore percutante pour évoquer la dureté des cœurs et la perte de valeurs dans une société sénégalaise qu’ils jugent de plus en plus divisée — qu’il s’agisse de politique, de la famille ou des réseaux sociaux.
Dans « Bedjène », MamJ Ras Soul et Akhlou Brick Paradise dressent un constat lucide : nous vivons dans une « culture de l’oubli », où les repères et les valeurs sacrées semblent se dissoudre.
« La désacralisation est quelque chose de phénoménal. Nous avons désacralisé tout ce qui était sacré, comme si nous étions coupés de la source qui nous nourrit », déplore MamJ Ras Soul.
Porté par une production sonore puissante et hybride, le morceau devient un cri de conscience, une mise en garde poétique et spirituelle adressée à une génération en quête de repères.
Entre engagement social et expérimentation musicale, « Bedjène » s’impose comme un miroir tendu à la société sénégalaise contemporaine — un rappel que, sans mémoire ni valeurs, aucune communauté ne peut espérer se reconstruire.
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