Afrique de l'Ouest : 10 chansons engagées

• « La Différence »

Paru en 2009, « la différence » est un morceau dans lequel Salif Keïta en appelle au respect de la différence. Au-delà des albinos qui sont ostracisés, le chanteur malien milite contre toutes les exclusions et célèbre les différences.

• « Y’en a marre »

Tiken Jah Fakoly en 2000 lance son cri d’alarme « Y’en A marre ». Ce terme deviendra culte et fera tache d’huile au Sénégal notamment avec le mouvement Y’en A marre, collectif de rappeurs et d’activistes dénonçant la mal gouvernance et le manque de civisme qui régnent en Afrique. Une jeunesse dynamique, consciente des potentialités du continent et qui propose une autre façon de diriger le continent.

• « Be Aware »

Une des forces de l’Afrique c’est sa jeunesse, mais que faire si elle veut quitter le continent sur des bateaux de fortunes ? En septembre 2016, la chanteuse malienne Rokia Traoré signe une chanson et un clip, « Be Aware » pour la campagne d'information « Migrants conscients ». Initiée par l'Office des migrations internationales et le Ministère de l'Intérieur italien, cette chanson tente de sensibiliser les opinions sur ce phénomène nuisible à l’Afrique.

• « Sankara »

Didier Awadi rend hommage à Thomas Sankara. Ancien président du Burkina Faso, Sankara est la figure de proue de toute la jeunesse africaine quand il s’agit de parler de gouvernance.

« Le modèle de dirigeants dont le continent africain manque pour assurer un avenir de liberté, de dignité, de démocratie et d’égalité susceptible de garantir une vie meilleure pour tous et chacun » disait Awadi à l’agence de presse sénégalaise (APS) lors de la sortie de l’album.

• « M’borin »

Sékouba Bambino lance un véritable plaidoyer pour inciter les hommes à être à la hauteur, pour faire preuve de sagesse et d’attention envers les femmes. Dans une société outrancièrement dominée par l’homme, appeler à faire plus de place à la femme est une prise de position courageuse.

• « Ca va faire mal »

L’Afrique a besoin d’unité pour son développement. Tiken Jah Fakoly exprime sa conviction qu’unie l’Afrique sera plus forte et sera capable de dialoguer avec le monde. « Ca va faire mal » se trouve dans son album Coup de gueule paru en 2004.

« Votez pour moi »

Rappeur et activiste burkinabé, Smockey chante « votez pour moi » en décembre 2005 alors que le pays est en pleine campagne présidentielle. Votez pour moi exprime la colère du peuple embêté devant les urnes à l’heure du choix de ses représentants. Il est important pour l’Afrique de trouver des hommes politiques intègres et compétents, capables d'assurer le bien-être des populations.

• « Ndank »

Le groupe Daara-J Family tire la sonnette d’alarme en 2016 sur les nombreux cas d’accidents mortels que connait la ville de Dakar. Gros fléau de cette Afrique qui s’urbanise à grands pas, les accidents de la route sont symptomatiques d’un manque de discipline, de rigueur dans la gestion de nos cités. Le clip poignant ne laisse pas le spectateur indiffèrent.

• « Kono Non »

Expression pular, « Kono Non » (tu as raison) est un titre de l’artiste guinéenne Ashley pour dénoncer la pédophilie. Ashley, Aïcha Ba de son vrai nom fait partie de la nouvelle vague d’artistes engagés en Guinée. Agée de 17 ans, elle s’attaque aux pédophiles en utilisant des mots crus et durs envers ces pervers.

• « N'dox »

Cette chanson de Cheikh Lô se trouve dans la compilation Jaam réalisé par le claviériste et arrangeur Henri Guillabert en 1998. Cheikh Lô chante Ndox ou l’eau (en wolof), invitant les africains à économiser cette source de vie. Rien ne pourra se faire en Afrique sans eau. Le chanteur sénégalais parle de ce qu'il perçoit comme un des problèmes majeurs du monde à venir: la gestion de l'eau sur le continent.