Pegguy Tabu déplore l’absence des producteurs dans la musique congolaise

Pendant l’entretien, Pegguy Tabu a déploré l’absence des producteurs ou disons des vrais producteurs qui investissent réellement dans la musique de son pays. Cette carence incite les artistes à  s’auto-produire, estimant que la musique congolaise peine à prendre son envol malgré les nombreux talents dont elle regorge. Selon lui, « le manque d’union et de collaboration » entre artistes est l’un des maux qui empêche l’émergence de la musique de la RD.Congo comparativement à celle du Nigeria qui connaît un fort succès grâce surtout au soutien d’artistes locaux par les producteurs et les institutions publiques.

Il souhaite que tous les artistes s’unissent et collaborent afin de « restituer et redorer l’image de cette musique telle qu’elle nous a été léguée par les pères-fondateurs ». Pegguy Tabu a également invité le gouvernement congolais à soutenir et à promouvoir la culture et particulièrement la musique comme cela se fait sous d’autres cieux.

Fils de Tabu Ley Rocherau, l’une des icônes de la musique congolaise, Pegguy Tabu s’est imposé sur la scène musicale comme compositeur et réalisateur en collaborant avec des grands artistes tels que La Fouine, Booba, Diam’s, Youssoupha (son frère), Big Ali et Papa Wemba. Il chante pour la première fois à l’âge de 18 ans sur les titres « Belly Dance » de Kayliah, « Près Pour Le Combat » avec Disiz La Peste et « Fidèle à Moi-Même » de Sté Strausz. En 2012, il crée avec son frère Abel le label TabuWorld Music Group et rejoint ensuite Afrisa International, le groupe crée par son père. Pegguy Tabu reprend pendant des concerts les chansons de son père à qui l’Afrique et le monde rendent hommage chaque année.