Mohamed El Ghaoui, un des symboles du tarab marocain est mort

Natif de la ville Salé, Mohamed El Ghaoui prend part, dès son plus jeune âge, à plusieurs projets artistiques. Il est très jeune lorsqu’il rejoint la troupe d' « El Jil el Said » (La Génération montante), puis intègre le programme « Mouahib » (Talents), pour dénicher les jeunes talents, dirigée par le chanteur Abdelnabi El Jirari.

En 1979, il est consacré Meilleure voix masculine pour son interprétation de « Madnak Jfah Mradhah » dans le cadre du concours « Lumières de la ville » organisé par la radio nationale marquant ainsi le début de sa carrière solo. Il enchaîne les hits avec « El Ghorba W Al Achk Al Kadi », « Hada Chh'al » ou encore « Yak Elqalb ».

Très apprécié par les amateurs de la musique marocaine, il rejoint le panthéon des titans du tarab marocaine, aux côtés de Latifa Amal, Abdelwahab Doukkali, Mohamed Hayani et Abdelhadi Belkhayat, initié par ce dernier, ce registre musical s’inscrit dans la dialectique du Tarab égyptien aux influences orientales, tout en conservant des traits intrinsèques á la rythmique locale. Sorte de  "Fin Amor á la marocaine", le style séduit et ses chantres galvanisent les foules. 

Les années 80’- 90’ marque l’apogée de sa carrière, néanmoins, en marge de son métier d’artiste, il se tourne vers la voie de l’enseignement au primaire puis secondaire. Sa rigueur, son enthousiasme et sa nature altruiste marquèrent les esprits, même si ces apparitions ont été moins fréquentes ces dernières années, il demeure, l’une des icônes marocaines qui incarnent une imagerie empreinte de nostalgie.

Plusieurs artistes marocains, notamment, la jeune génération ont rendu hommage à l’artiste sur les réseaux sociaux, témoignant de leurs grandes tristesses, mettant en exergue, le rôle qu’a joué l’artiste dans le rayonnement de la musique marocaine.