Wally Seck dans le viseur de la justice : le parquet financier demande son arrestation

L’artiste, l’un des plus populaires de la scène musicale sénégalaise, est soupçonné d’avoir bénéficié de transferts de fonds jugés suspects par la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières). Ces opérations financières, d’un montant global estimé à plus de 125 milliards de francs CFA, seraient au cœur d’un réseau de blanchiment de capitaux impliquant plusieurs personnalités politiques et économiques.

Wally Seck n’est pas seul visé. Le parquet financier demande également l’inculpation d’Ibrahima Bâ, fils de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ, ainsi que de l’ancien ministre Samuel Sarr, déjà incarcéré dans une autre affaire, et de plusieurs autres individus. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs en bande organisée et blanchiment de capitaux commis par un groupe criminel structuré.

Le parquet, selon WalfQuotidien, s'appuie sur un rapport complémentaire de la CENTIF reçu fin mars, document qui a déjà permis l’incarcération de Farba Ngom et de Tahirou Sarr. Ce nouveau réquisitoire vise, entre autres, à élargir les poursuites à d’autres acteurs soupçonnés d’avoir profité de fonds aux origines douteuses.

L’implication présumée de Wally Seck dans cette affaire judiciaire secoue le monde culturel. Considéré comme une icône de la jeunesse, l’artiste risque de voir son image sérieusement écornée si les faits sont confirmés. Pour l’heure, ni l’artiste ni son entourage n’ont fait de déclaration publique sur ces accusations.

En attendant une éventuelle audition par un juge d’instruction, l’opinion publique reste suspendue à l’évolution de ce dossier explosif, qui mêle musique, politique et argent sale dans un contexte de lutte renforcée contre la corruption au Sénégal.