5 questions à Gnagna Koné promotrice de Teranga Jam Fest

Malgré un emploi du temps chargé, Gnagna Koné promotrice et productrice de Teranga Jam Fest, festival de musique et d'arts vivants qui aura lieu du 16 au 18 novembre 2017 et auquel ACCES est partenaire, a répondu à nos questions.

Bonjour GnaGna, pourriez-vous nous en dire en peu plus sur vous ?

Bonjour, je suis une jeune Sénégalaise, Thièssoise de naissance et grande amoureuse de Dakar où je travaille dans le domaine de la communication et l’événementiel depuis bientôt dix ans.

Mais je suis une « affairée culturelle » par passion (rires). Je dis « affairée » car j’aime beaucoup tout ce qui touche aux affaires liées à la culture et c’est aussi le secteur que j’ai choisi pour mon aventure entrepreneuriale avec Grande Ourse depuis six ans.

Je suis toujours à la recherche de la prochaine expérience créative et inspirante à laquelle me consacrer.

Vous organisez, pour la première fois à Dakar votre festival Teranga Jam, parlez-nous un peu de votre événement et de votre programme musical, qui sont les artistes à l'affiche ?

Teranga Jam Fest est l’événement qui sert de cadre d’échange, de rencontre, de promotion et de diffusion à une initiative de promotion culturelle éponyme basée sur les principes de la diplomatie culturelle. Tout un programme avec des projets créatifs à moyens termes mettant en lien différents secteurs d’activité.

A vrai dire, quelqu’un qui m’est cher m’a suggéré de raccourcir à  « Fest » car nous ne savions plus vraiment si c’est les « festivités » du programme ou le « festival » qui porte le programme. (rires).

Cette première édition fait un focus sur les musiques ouest-africaines en liant sonorités traditionnelles et modernes. C’est donc des artistes, très intéressants et talentueux ,chacun dans son style, qui réunis dans un line-up créent une expérience musicale tradi-moderne. Cheikh Lô qu’on ne présente plus, Moh Dediouf considéré comme la nouvelle coqueluche de l’Afropop, Tamikrest pour le blues du désert malien, R-Light pour du bon reggae à l’ivoirienne, Mamy Kanouté qui est mon coup de cœur. Mamy est une excellente chanteuse qui a un CV artistique et musical impressionnant, etc. Il y aura aussi des DJs menés par le grand Dakarois Tchoubtchoub, dans la danse.

Teranga Jam Fest coïncide avec la conférence ACCES organisée par la Fondation Music In Africa. Que pouvez-vous nous dire par rapport à ce partenariat ? Quel est le plus qu'apporte aux festivaliers ce genre de collaboration ?

C’était  assez inattendu. J’ai pris contact avec Music In Africa il y un an pour demander du soutien et quelques mois plus tard, ils m’ont dit qu’ils pensaient venir faire leur assemblée générale annuelle avec nous à Dakar. C’est comme ça, de fil en aiguille et avec beaucoup d’échanges, que nous en sommes arrivés là.

En tant que deux premières (première édition pour Teranga Jam Fest et pour ACCES) , au niveau panafricain, c’est vraiment quelque chose! Je suis très contente que ce soit Dakar qui soit la première ville à accueillir cette belle conférence et nous sommes fiers que Teranga Jam Fest y participe en tant que partenaire.

La valeur ajoutée, c’est vraiment de pouvoir profiter de deux activités  complémentaires et inédites, c’est toujours bien d’avoir ce genre de format surtout dans les contextes « challenging » en Afrique. C’est un exemple de « faire ensemble » que nous espérons pouvoir montrer et proposer comme modèle de succès en termes de collaboration.

Une deuxième édition de Teranga Jam Fest est en vue ?

Oui, en 2019 à Dakar encore.

Avez-vous un message à faire passer ? votre mot de la fin ?

On dit que la musique adoucit les mœurs et moi je crois que la Téranga est à nos cœurs et muses créatives, ce que la musique est aux mœurs.  Ce rendez-vous TJFest2017 et ACCES 2017 est vraiment une rencontre de cette nouvelle Afrique créative qui croit en elle et à laquelle nous croyons tous. Je souhaiterais par ce dernier mot,  inviter toutes les personnes en qui notre continent résonne à nous rejoindre, qu’ils y soient ou pas. Car comme on le dit souvent, on ne naît pas Africain, l’Afrique naît en nous. Et quel meilleur moyen de venir à sa rencontre que par la musique !

Rendez-vous donc à Dakar du 16 au 18 novembre !