Mosayane II Claire

Mebonde Bessomo Delphine Christelle alias Mosayane II Claire, est une artiste exigeante et originale du Cameroun, qui a su s’entourer de personnes qui lui permettent de libérer son imaginaire et son énergie.

C’est de son père qu’est née sa passion pour l’art en général, et en particulier pour le chant et la guitare. L’art pour Mosayane est une passion, un métier, une envie d’être elle-même le moyen de partager sa vision du monde. Si le grand public la découvre avec la sortie de son premier single « YI MENGA SEM » (ai-je péché), l’artiste faisait déjà partie de l’univers musical depuis bien longtemps et avait déjà à son actif une belle expérience de la scène et une carrière qui avait débutée bien avant la sortie de ce délicieux titre. Etudiante en cinquième année des Arts du spectacle et de la cinématographie, la jeune camerounaise a fait plusieurs collaborations et a accompagné plusieurs artistes camerounais. Son air timide et distant constitue pour elle sa plus belle arme, car son apparence est tout sauf sa réalité sur scène.

Mosayane II Claire est sur scène un vrai phénomène car elle allie à sa performance musique, danse, chant, théâtre et même audio -visuel afin de transporter le spectateur dans une toute autre dimension que celui connu du contexte des concerts. Elle est d’ailleurs en création d’un spectacle tiré de son tout premier album qui verra le jour très prochainement. Originaire des régions du littoral camerounais, par son père, et du Centre par sa mère, l’artiste chante plus en langue beti, puis en français, mais garde fortement en elle l’influence de son pays natal, le Sénégal. C’est ce mélange assez complexe de vécus et de cultures qui fait d’elle une artiste engagée, exceptionnelle, mais surtout remplie d’émotions et belle à voir sur scène.

Mon oeuvre est tirée d’expériences vécues et entendues. Vécues du fait que d’où je suis née, j’ai transporté toute une histoire pour ici ; entendues parce que de là où je suis née, il m’a été raconté beaucoup d’histoires d’ici; Mon oeuvre est tirée des beautés des cultures de l’ailleurs et s’enrichit encore plus de ma propre culture que j’ai apprise à connaitre une fois arrivée chez moi. Dans ce projet j’essaye de matérialiser d’une certaine façon le mélange de mes origines. Le résultat de cette oeuvre est l’expérience de tout un voyage pas encore achevé ; « dûlû eh akab » (voyages et partages) est son nom.

Le monde est semblable à une maison familiale où chaque membre est l’exemple d’une pièce. Toutes les pièces sont interdépendantes bien qu’ayant chacune sa spécificité ; Ceci pour dire que, chaque être humain est doté de cultures, de traditions qui lui sont propres en fonction du contexte dans lequel il est forgé. Cependant, il est étroitement lié à son semblable car tous vivent les mêmes réalités liées au commun des mortels : l’amour, la foi, la vie, les fous rires, la tristesse, la mort. Mon rôle en tant qu’habitante de la même maison,...