Le chanteur de rumba congolaise Edo Nganga n’est plus
Edo Nganga, un des fondateurs du célèbre groupe de rumba congolaise Les Bantous de la Capitale est décédé le 7 juin à Brazzaville. Il avait 87 ans.
Monument de la rumba congolaise, le « patriarche » Edo Nganga a contribué à la création en 1959 de l’orchestre Les Bantous de la Capitale, une des premières formations musicales du Congo-Brazzaville.
Le mythique groupe avait célébré ses 60 ans d’existence en 2019, une fête à laquelle avait participé Edo Nganga. Malgré son âge avancé, le doyen se disait capable de tenir un micro et mettrait fin à sa carrière qu’à sa mort. « Je ferai de la musique jusqu’au dernier jour de ma vie », disait-il.
C’est au début des années 1950 que le chanteur se lance dans la musique. Il évolue d’abord à Brazzaville, au sein d’un orchestre baptisé Negro Jazz, puis à Kinshasa dans le Tout Puissant OK Jazz, aux côtés de Franco Luambo Makiadi, l’autre légende de la rumba congolaise. Avant de former les Bantous de capitale, où il consacra la majeure partie de sa carrière artistique.
Parmi ses mémorables compositions, on pourrait citer, « Mabe nde kolimwa », « Zozo kobanga te », ou encore « Aimé wa bolingo ».
« Très sincèrement, c’est une encyclopédie qui s’en va », regrette Kosmos Mountouari, ex-musicien des Bantous de la Capitale.
Sa contribution à la rumba congolaise, sa vie et son œuvre ont fait l’objet d’un documentaire présenté l’an dernier à Brazzaville. « Il était temps de raconter l’histoire de Nganga Edo à l’écran pour que les gens de notre génération, et même ceux qui viennent après nous puissent découvrir l’homme qu'il était, son œuvre et son parcours », explique Paul Soni Benga, le réalisateur.
En août 2019, Edo Nganga a été décoré Commandeur dans l’ordre du mérite congolais par le président Denis Sassou N’Guesso.
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